Le parcours du retour à l’emploi

Un accident, une maladie peuvent brutalement modifier le cours de la vie

Qu’entend-on par « Travailleur Handicapé » ?

Est considérée comme « Travailleur Handicapé » toute personne qui présente, par suite d’une diminution de ses capacités physiques ou mentales, une ou des inaptitudes devant une ou des situations de travail. La rééducation professionnelle est un droit figurant dans le Code du Travail et le Code de la Sécurité Sociale, permettant de compenser ces situations par la reconversion professionnelle à partir des potentialités de la personne.

La loi d’orientation du 30 juin 1975 :

Elle fait « obligation nationale » de faciliter la réinsertion sociale et professionnelle des personnes handicapées. La rééducation professionnelle est la possibilité, pour une personne reconnue « travailleur handicapé », d’acquérir par la formation, une véritable qualification lui permettant d’accéder à un emploi, en milieu ordinaire de travail, compatible avec son état de santé, ses aptitudes et ses aspirations.

La reconnaissance du handicap par la MDPH

Pour quoi faire ?
C’est la condition pour bénéficier de la loi de 1975. C’est l’ouverture à des droits spécifiques pour les travailleurs handicapés.
Pour quel objectif ?
Un emploi stable, durable et bien rémunéré La loi du 10 juillet 1987 fixe les obligations d’embauche aux employeurs à un minimum de 6 % des effectifs dans l’entreprise de plus de 20 salariés.
La rééducation professionnelle et sociale dans un de nos établissements est la clef pour un nouveau départ !

Des liens pour en savoir plus :

  • F.N.A.T.H. Fédération Nationale des Accidentés du Travail et des Handicapés
  • Maisons Départementales des Personnes Handicapées
  • Service Public Droits et démarches des personnes handicapées
  • A.G.E.F.I.P.H. Association de Gestion de Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées

Témoignage

Inaptitude et emploi, des solutions existent…

En 2000, Isabelle est aide-soignante à domicile, elle aime son travail. Hélas, à 30 ans, deux hernies discales ne lui permettent plus de continuer à exercer son métier. Dans cette situation commune à de nombreux salariés de sa profession, elle persiste de peur de perdre son emploi. Isabelle ne voit plus d’issue lorsque son médecin traitant lui annonce la nécessité de changer d’activité professionnelle : « je ne sais faire que ça » lui dit-elle. Mère de famille, propriétaire d’une maison qu’elle n’a pas fini de payer, Isabelle veut continuer à travailler, mais comment faire ?
Son médecin-traitant lui recommande une demande de reconnaissance travailleuse handicapée. Dans la pratique, cette ouverture à des droits, notamment de réinsertion, a très souvent une image négative dans l’entreprise… « J’avais peur, dit-elle, d’être reconnue travailleur handicapé ». Elle renonce donc une première fois, reprend son travail, mais les problèmes de santé demeurent et s’aggravent. Le médecin du travail la déclare inapte à son poste et c’est le licenciement. Dans cette procédure, elle décide donc, avec l’aide de ce dernier, d’envoyer son dossier. Comment, sans perdre un centime de son salaire, se former, acquérir compétences et qualification pour continuer à s’affirmer dans la vie ?
Elle ne voit rien de concret dans les propositions qui lui sont faites : petits boulots sans lendemain et sans évolution de carrière jusqu’à la retraite, stages « parking » pour ne pas grossir les chiffres du chômage. Puis, elle découvre par hasard l’existence des centres de rééducation professionnelle et visite le Centre Jean-Pierre Timbaud, à Montreuil :

  • bon accueil, basé sur la construction du projet de la personne
  • du temps, 18 à 22 mois, pour effectuer une formation qualifiante pour adulte
  • prise en compte de la santé avec des soins sur place
  • de bons équipements et de bons formateurs pour une formation de qualité
  • une rémunération équivalente à son dernier salaire

« J’aime le rythme de la formation, sa qualité, l’Éducation nationale devrait s’inspirer de ces méthodes pédagogiques », dit-elle. Elle ajoute : « la remise à niveau, que n’effectue pas l’Afpa, m’a permis de combler les lacunes de ma scolarité ». « La formation nous prépare en permanence à l’autonomie et à notre insertion dans le milieu ordinaire par des périodes en Entreprise ».
Aujourd’hui ? Isabelle a déjà un emploi de secrétaire comptable à potentialités de niveau IV, avant la fin de son stage, comme la majorité de ses collègues. Son futur employeur qui est en création est pressé. Elle conclut : « Je n’imaginais pas en arriver là par une formation qualifiante entièrement rémunérée sur la base de mon salaire d’origine… c’est tellement inconnu. Dorénavant, je vois l’avenir dans de bonnes conditions et j’ai déjà des projets ».